La montagne qui fume

×Récit de la journée

Mercredi nous attaquons notre deuxième volcan, dans le parc du Tongariro. Mais celui-ci a la particularité de s’être réveillé il y a 3 mois. Nous ne savons donc pas ce que nous allons trouver.

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Première bonne nouvelle, la veille au soir, au camping, où l’accueil nous dit que la route est à nouveau ouverte. Plus besoin de passer par leur navette, et plus besoin de se presser au retour. Et au passage, 70$ de gagnés, dans ce pays où tout est cher, c’est toujours ça de pris. Reste une dernière épreuve : le parking de 60 places, et il est conseillé d’arriver à 6h. Donc on trace le matin pour être dans les premiers. Ouf c’est tout juste malgré que l’on soit arrivé dès 5h30.

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Nous voilà à l’attaque du Ngauruhoe, majestueux dans les premières lueurs du jour. Cela commence par une heure de marche tranquille. Enfin tranquille… Nous pensions être peu nombreux sur le chemin vu le nombre de places limité. C’était sans compter sur les bus de randonneurs. On s’est très vite fait rattraper par beaucoup de monde. Une vraie autoroute mais la vue est magnifique alors on continue.

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La deuxième heure ce sont des escaliers. La montagne a été aménagée sur plusieurs kilomètres, pour la rendre plus facile d’accès et pour éviter que les randonneurs ne sortent de la trace.

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Une fois arrivé au point de bifurcation, nous prenons la décision d’attaquer directement le volcan plutôt qu’au retour. La montée est pourtant impressionnante vu d’en bas. 500m de pierrer !

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En résumé, on a bien galèré, cherchant le moindre bloc fixe dans cet univers de pierres et de rochers instables. Au moins la vue est magnifique.

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Après deux bonnes heures nous arrivons au sommet Est, pour découvrir pourquoi on l’appelle la montagne qui fume. De la vapeur d’eau sort de la roche au sommet. J’y mets la main, c’est vraiment brûlant. C’est impressionnant de voir le volcan en activité, de pouvoir sentir que la Terre vit. On va pour se poser pour le déjeuner quand Laura fait un bond… La roche est brûlante à quelques mètres des orifices de vapeur. On va finalement se rabattre sur le deuxième sommet pour le pique-nique.

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Il s’agit du cratère principal. On peut voir toute la puissance des explosions dans la manière dont la roche est fracturé. Les couleurs rouges de la terre, la profondeur du cratère, un vrai volcan. Mieux vaut qu’il ne se réveille pas maintenant.

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La descente est beaucoup plus facile et rapide que la montée. Il suffit de skier le pierrier et en vingt minutes nous voilà en bas. Nous avons donc largement le temps d’attaquer la deuxième partie de notre randonnée, les Emeralds Lakes.

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En comparaison c’est un chemin de randonnée, le rêve quoi. On avale les 300m de dénivelé en une demi-heure. Apparaît alors le Red Crater qui porte bien son nom. Un immense cratère rouge brique, parsemé de blanc qui doit bien faire 100m de profondeur.

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Juste derrière, nous surplombons les lacs émeraudes. L’odeur que nous sentions depuis quelques temps déjà est maintenant bien présente. Une bonne odeur de soufre. Pour vous expliquez ça, souvenez vous vos cours de physique quand l’expérience ratait… Bref ça pue. Au bord des lacs d’émeraude s’échappe de la fumée bien chargée en soufre. C’est ce qui donne sa couleur aux lacs et aux alentours bien jaunes orangés. Là encore on peut sentir qu’on est sur les terres du Ngauruhoe !

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Il ne reste plus qu’à rentrer. La journée a été magnifique, pleine d’expériences nouvelles à la découverte des volcans.
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Publié le: 13 mars 2013

Auteur: Guillaume Orsal

Catégorie: Blog, Ile du Nord, Océanie

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